Dans tous les secteurs les salaires stagnent et les conditions de travail se détériorent. Les employeurs en demandent toujours plus aux travailleurs, tout en réduisant les moyens pour réaliser le travail demandé.
Alors que la fatigue et le ras-le-bol s’étendent sur nos lieux de travail, La réforme des retraites présentée par Élisabeth Borne vise, une fois encore, à baisser les pensions et à obliger les salariés et les fonctionnaires à travailler plus longtemps avec le report de l’âge de la retraite à 64 ans ainsi qu’un allongement accéléré de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
La « garantie » d’un minimum de pension à 1 200 € Brut n’est qu’un leurre, car elle ne serait effective que pour les carrières complètes après 43 de cotisations.
Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique,
c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.
Pour rappel :
- L’espérance de vie en bonne santé stagne à 64 ans.
- Seules 38 % des personnes de plus de 60 ans sont aujourd’hui en emploi. Reporter l’âge de départ fera chuter les pensions qui sont déjà de plus en plus faibles du fait des précédentes réformes.
- Réduire les droits à la retraite solidaire contraindra les travailleurs·ses à se tourner vers l’épargne retraite, créant une manne de spéculation à la main des banques et des assurances.
Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.
D’autres solutions sont possibles !
La CGT propose une autre réforme :
- Retour à un départ à 60 ans avec 75% du dernier salaire
- Pension minimum au niveau du SMIC à 2 000€,
- Prise en compte des années d’études, …
Pour la financer il faut :
- Instaurer l’égalité salariale entre les femmes et les hommes,
- Taxer les dividendes
- Augmenter le taux de cotisations patronales
- Mettre fin aux exonérations de cotisations
- Mettre à contribution l’intéressement, la participation et l’épargne salariale,